Droit de réponse à l'article du Parisien du 4 décembre 2016

A l’attention de Monsieur Alexandre Boucher, journaliste au Parisien

Monsieur,

Ni les associations, ni les élus mentionnés dans votre article n’ayant été interrogés à propos de l’interview accordée au Maire de Sannois, en plein milieu de l’enquête publique en cours sur le projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU), je souhaiterais, en tant qu’élue de l’opposition, vous faire part de notre point de vue.

Je suis de ces élus qui ont des reproches à faire à ce projet de PLU. En effet, plutôt que de l’élaborer avec l’ensemble du Conseil Municipal et en concertation avec les habitants, le Maire et son équipe ont imposé ce document de façon monocratique.

Il est donc tout-à-fait normal que les critiques se multiplient, autant sur le fond que sur la forme.

Si, comme notre Groupe Sannois Indépendant, et d’autres élus de l’opposition, l’avions demandé lors du Conseil Municipal du 6 juillet 2016, le Maire avait accepté de reporter la délibération arrêtant ce projet de PLU, il n’aurait pas attisé la braise du feu qu’il avait allumé.

Il faut arrêter de faire peur à la population. Conjugué à l’augmentation naturelle liée à la modification de la composition des ménages des pavillons, l’abaissement de la hauteur des immeubles ne remettra pas en cause l’évolution du nombre d’habitants nécessaire à atteindre les recommandations du Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF) d’ici 2030. C’est une de nos demandes.

L’autre concerne les espaces verts. Avec le programme catastrophique déjà engagé sur le quartier de l’Eglise, et qui –contrairement à ses assertions– n’était pas arrêté en l’état par la majorité précédente, une partie des espaces verts du Centre-Ville va disparaître. Pour moi, l’ambiguïté sur l’avenir du Square Jean Mermoz n’est pas levée, il reste trop d’incertitudes autour de son « évolution ». En effet, si le Maire ne parle plus de le déplacer, ni de le détruire ou le réduire en taille, il ne précise pas de quelle façon il va le transformer et combien d’espaces verts seront supprimés.

Pour garantir la préservation de ces deux espaces de nature en cœur de ville, il faut absolument les déclarer en zone naturelle. C’est notre autre demande.

Par ailleurs, la construction du dit « éco quartier » en bordure d’autoroute aura un impact négatif élargi. D’une part, par la disparition d’une partie de la réserve foncière d’équipements publics (stade Coutif réduit). C’est en effet l’un des deux stades communaux, avec le stade Delaune sur la ville, puisque l’autre stade est intercommunal et sur la commune de Saint-Gratien (quid en cas de dissolution du SIVOM ?). D’autre part, par la dégradation de la qualité de vie de la zone pavillonnaire jouxtant ce programme, la rue Boiëldieu actuellement en impasse se transformant en route de passage pour l’accès aux nouveaux immeubles.

J’espère de tout cœur que le Maire écoutera ses administrés, et « reverra sa copie » pour un projet de PLU qui nous ressemble et nous rassemble, nous, tous les Sannoisiens… et pas seulement quelques élus qui pensent que leur majorité électorale les dédouane de tout débat démocratique.

Avec mes salutations cordiales.

Sylvie Enguerrand, Conseillère municipale, Groupe Sannois Indépendant